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    La liste des fusillés


    Historique de la constitution de la liste des fusillés

     

    Le nombre des fusillés du Mont-Valérien a donné lieu pendant plusieurs dizaines d’années à des controverses animées. Longtemps, le chiffre inscrit sur la dalle au milieu de la clairière (4500 fusillés) a été considéré comme étant « le » chiffre des fusillés du Mont-Valérien.

    Pourtant, dès 1944, le chiffre du millier de fusillés est établi. En effet, le premier rapport sur les fusillés du Mont-Valérien est l’œuvre de l’adjudant Robert Dor, FFI de Suresnes, qui établit donc une première liste le 31 octobre 1944 : un millier de personnes. Sur le document, on peut lire une annotation manuscrite : « une liste de 939 noms », sans, hélas !, que cette liste n’ait été découverte.

    A la demande du Gouverneur militaire de Paris, le 21 février 1945, Dor rédige une seconde liste qui ne fait plus apparaître que 927 noms. Mais le chiffre du millier semble alors pourtant refléter la réalité des recherches qu’a menées le résistant, d’autant que quelques temps plus tard, est connue (1945-1946) la liste établie pendant la guerre à partir des actes de décès reçus par la 7e section du parquet de Paris et qui 985 noms. Cette liste est d’ailleurs toujours consultable aux archives nationales.

    Le chiffre de 4500 gravé sur la dalle posée au centre de la clairière des fusillés provient d'une estimation qui aurait été donnée par un ancien gardien du site et reprise par l'association des écrivains combattants, promoteur du projet de réalisation de la dalle en 1959. Il se fondait aussi probablement sur l'interprétation d'un propos quelque peu sibyllin qu’aurait tenu l'abbé Stock, aumônier allemand des prisons parisiennes, : « un nombre de 4 chiffres et pas le plus petit ».

    Au cours de l’année 1987,la Fédération des fils et filles de déportés juifs de France a publié une liste intitulée : “Les 953 fusillés du Mont-Valérien 1941-1944, parmi lesquels 161 juifs”. Parallèlement aux noms figuraient un certain nombre de renseignements tels que dates de naissance, lieu du dernier domicile, etc. tandis que les recherches de la Délégation à la mémoire et à l'information historique (1989) aboutissent à un chiffre de 1039.

    En 1996, une version actualisée dudit ouvrage fut éditée, le nombre des fusillés étant porté à 1007. A cette occasion, Me Klarsfeld entama une campagne pour que la plaque actuellement située au Mont-Valérien - et qui fait allusion aux “4 500 fusillés” - soit rectifiée et que le vocable “juifs” y apparaisse. Cette campagne suscita une vive polémique dans certains milieux liés à la mémoire du site. Deux reproches fondamentaux étaient faits :

    • discrimination injustifiée entre les fusillés juifs et non-juifs ;
    • présentation de la liste en la suggérant exhaustive. 

    C’est dans ce contexte que Me Badinter, à l'occasion d'un débat au Sénat, a souhaité qu'un hommage matérialisé soit rendu aux fusillés en cause.

    10 février 1998 :

    Première réunion de la commission, la décision est prise de constituer une liste nominative des fusillés, le choix d’un site pour concrétiser ce travail venant par la suite.

    25 juin 1998 :

    Réunion plénière de la commission.

    Constitution du groupe de travail chargé d’établir la liste la plus exhaustive possible, composé de Mme Sekhraoui et de MM. Tsévery et Tchakarian.

    Suivi de plusieurs réunions de travail, points d’étape.

    26 janvier 1999 : Réunion plénière de la commission.

    Le groupe de travail présente une liste de 1084 noms répertoriés, dont une soixantaine sont encore en cours de vérification. Concernant le choix définitif des noms qui seront inscrits sur la liste mémorielle, il est décidé que la liste des fusillés sera celle des otages et des résistants ; le nom des fusillés sous uniforme waffen SS ou LVF ne seront pas inscrits ; ceux des condamnés de droit commun seront étudiés au cas par cas. La commission donne son accord sur le nombre de 1020 fusillés.

    La liste sera également consultable sur Internet, complétée d’informations supplémentaires (date de naissance, lieu d’habitation, motif d’exécution, etc).

    Au cours de l’année 1999, le groupe de travail poursuit ses travaux pour résoudre les quelques questions qui se posent encore et rendre la liste la plus exacte possible. En novembre 1999 une liste définitive, appelée « liste commune Tsévery-Sekhraoui » est remise à la DMPA comportant 1015 noms.

    Des vérifications sont aussi effectuées par le bureau des projets et de la coordination (BPC) de la Sous-direction des archives et des bibliothèques, notamment auprès du bureau des mentions et du bureau des archives du monde combattant.

    Par ailleurs, la liste devant être du domaine public, la DMPA constitue un dossier de déclaration auprès de la CNIL en vue d’obtenir l’autorisation préalable de communication. Cette étape entraîne un certain nombre de complications réglementaires et techniques.

    Au cours d’une réunion avec le commissaire du gouvernement près de la CNIL le 13 octobre 2000, il ressort qu’un certain nombre de questions subsistent pour le traitement de la liste, concernant notamment les motifs d’exécution, ainsi que l’existence de 2 listes : celle des fusillés identifiés et celle des noms figurant sur le monument.

    15 novembre 2000 :

    Réunion plénière de la commission.

    Sont approuvées les décisions suivantes :

    • validation de la dédicace du mémorial : « Aux résistants et aux otages fusillés au Mont-Valérien par les troupes nazies 1941-1944 et à tous ceux qui n’ont pas été identifiés » ;
    • désignation des représentants de la commission au jury du concours pour la conception du mémorial ;
    • réponses aux questions posées par la CNIL : confirmation de n’inscrire sur le monument que les noms des fusillés pour « motifs connus et honorables » et de laisser aux historiens et aux membres de la commission le soin de trancher au cas par cas les cas particuliers ;
    • approbation de la liste commune Tésvery-Sekhraoui de novembre 1999 de 1015 noms : un inventaire complet des noms litigieux sera étudié avant l’inauguration du monument.

    23 novembre 2001 :

    Mme Sekhraoui et M. Téservery font parvenir à la DMPA une liste des 7 noms posant problème au vue des décisions de la commission :

    • BONTE Louis (LVF)
    • BOULARD Auguste Isidore (Droit commun)
    • CARON René Aimé (LVF)
    • FONDU Camille Henri (LVF)
    • GERBORE Jean Eugène (LVF)
    • HUBER Auguste (Droit commun)
    • LEBEAUPIN Alexis (Droit commun)
    • LENAERTS Cornelius François (Droit commun)

    En complément le BPC à la DMPA identifie 6 autres noms à examiner :

    • CERTANO Joseph : déserteur armée allemande
    • FIORI Fortunato (Droit commun)
    • KARPENSZTEIN Motel (Droit commun-Otage)
    • PERETTI Georges (Droit commun)
    • SCHUKALLA Joseph (Droit commun)
    • TRUCHOT André (Droit commun)

    6 décembre 2000 :

    Lancement de l’appel public à candidature pour le projet

    3 octobre 2001 :

    Désignation du lauréat, Pascal CONVERT à l’issue d’un deuxième appel public à candidature, le premier ayant été déclaré infructueux

    17 octobre 2001 :

    Conférence de presse de M. Jacques FLOCH secrétaire d’Etat à la défense chargé des anciens combattants pour présenter le projet de Pascal CONVERT

    20 novembre 2001 :

    Réunion d’un groupe de travail pour l’examen des 14 cas litigieux figurant dans la liste des fusillés du Mont-Valérien sur la base des renseignements complémentaires fournis par M. Tsévery :

    • 9 noms sont écartés : Bonté, Boulard, Caron, Fondu, Gerbore, Huber, Lebeaupin, Lenaerts et Peretti
    • 5 noms sont maintenus : Certano, Fiori, Karpensztein, Schukalla et Truchot.

    La liste définitive des noms devant être inscrits sur le monument est donc de 1006 noms.

    5 juillet 2002 :

    Le nom de Jean-Baptiste MORVAN est retiré de la liste, M. Tsévery ayant signalé qu’il avait été fusillé à Balard.

    Liste complète : 1005 noms

    Février 2007 :

    Modification de la liste à la suite de demandes effectuées auprès de la Commission et de la DMPA

    Rajouts de 12 noms :

    • BLOCH André
    • CHABANNE Jean Claude
    • COLLET Félix
    • DEVEZE André, Lucien
    • FAURE Paul, Auguste
    • LE BAIL Louis, Léon
    • MASSON Jean-Pierre
    • MONOT Paul, Mathurin
    • PAURIOL Fernand
    • PRIMA Jean-Louis
    • QUERTIGNEZ Julien, Jules
    • WERSAND Adolphe

    Suppression de 3 noms:

    • COUILLET Marcel : en doublon
    • LEBLANC Georges : en doublon
    • LECAT Gustave : homonyme de LETIENNE Jean

    Soit 1014 noms (1005 + 12 – 3)

    Juin 2010 :

    Il est décidé de supprimer le nom de ALBERT André qui fait doublon avec MEYER Albert, puisque Meyer était le nom de jeune fille de la femme d’André Albert, ce qui avait généré une confusion dans les listes.

    Au 15 octobre 2010, la liste comporte donc 1013 noms.

    Le 18 octobre 2010, la commission se réunit et décide d’ajouter les noms de :

    Année 1941

    • 18.09 TEXIER Eric, Louis Léonard 

    Année 1943

    • 17.09 ABALAIN Albert, Corentin Hervé
    • 17.09 ARGOUAC’H Lucien, Etienne
    • 17.09 BERGER André, Pierre
    • 17.09 DEPARTOUT Louis, Théophile
    • 17.09 GILOUX Yves, Jean Francis, Marie
    • 17.09 MOREAU Henri, Alexandre
    • 17.09 RANNOU Albert, Marie
    • 17.09 ROLLAND Albert, François
    • 17.09 ROPARS Joseph
    • 17.09 TEURROC Jean, Marie

    La commission décide également de supprimer 14 noms de condamnés à mort fusillés pour des actes de droit commun.

    Au 18 octobre 2010, la liste officielle des fusillés du Mont-Valérien, dont la mémoire est honorée, est composée de 1008 noms.
    Une base de données des personnes fusillées au Mont-Valérien est disponible sur le site internet Mémoire des hommes.
    Elle recense les 1008 victimes dont les noms sont inscrits sur le monument commémoratif édifié au Mont-Valérien.

    NB : sur le monument lui-même, seuls les rajouts sont effectués, ainsi que les erreurs d’orthographe et de date d’exécution. Les noms retirés sont supprimés de la liste présente sur Internet,  mais sont conservés sur le monument.

     

     

    • Les noms de ces deux résistants figurent sur le monument de Pascal Convert.
    • Elle indique qu'Estienne d'Orves est condamné à mort pour espionnage mais ne précise pas qu'il est fusillé au Mont-Valérien.
    • Il indique qu'il est "mort pour la France" à Suresnes.
    • Ce document a été établi pour la famille du fusillé afin qu'elle puisse faire établir ses droits.