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Conférence de Frédérique Neau-Dufour « Charles de Gaulle et la mémoire de la guerre »


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Conférence de Frédérique Neau-Dufour « Charles de Gaulle et la mémoire de la guerre »

14/06/2018 -

Conférence

Suite des « Rendez-vous du Mont-Valérien » ce mercredi 13 juin avec la conférence donnée par Frédérique Neau-Dufour autour de « Charles de Gaulle et la mémoire de la guerre », à la Préfecture des Hauts-de-Seine.

Après une brève introduction sur l’histoire du Mont-Valérien, premier Haut lieu de la mémoire nationale et premier mémorial lié à la Seconde Guerre mondiale, Frédérique Neau-Dufour a débuté son exposé en revenant sur le lien intrinsèque entre le Général de Gaulle et les guerres du XIXe et du XXe siècle.

Charles de Gaulle a grandi dans la mémoire de la guerre de 1870, de par son père, qui y a participé en tant que soldat volontaire. Il inculque à son fils la vision d’une France vaincue mais qui doit se relever. Cette vision va être ancrée dans sa vie, ses actions et ses choix.

Ensuite Frédérique Neau-Dufour, est revenue sur la mise en mémoire des guerres que Charles de Gaulle a traversées en tant que Général, en tant que chef de la Résistance, et en tant que Président de la République.

Tout d'abord, la Première Guerre mondiale implique une mémoire douloureuse pour le général. Il y est blessé, et est fait prisonnier à plusieurs reprises. Son expérience carcérale est vécue comme un véritable traumatisme.

La mémoire de la Seconde Guerre mondiale se traduira différemment. C'est une mémoire surexposée par des commémorations, des monuments, des discours, mais aussi par son ouvrage Mémoire de Guerre, où le Général y développe sa vision de la France. De Gaulle devient alors l’architecte de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale. Débute alors une géographie de la mémoire à travers le choix du Mont-Valérien et du Struthof, comme hauts lieux de la Résistance. Pour ces deux mémoriaux, il y a une interprétation politique de la mémoire : au Mont-Valérien, aucun fusillé du site ne repose dans la crypte ; au Struthof, aucun déporté exterminé ne repose dans la nécropole nationale.
Ce qui est commun à ces deux mémoriaux, c’est d'avoir comme premiers projets la volonté de créer une nécropole nationale comme au lendemain de la Première Guerre mondiale. Or, ici, les morts n’ont donc ici aucun lien avec l’histoire des lieux.
La mémoire de la Seconde Guerre mondiale se fait aussi par des interventions sur la scène publique, où les discours sont travaillés, l'élocution est soignée ainsi que son apparence, s'habillant en costume militaire lors des moments graves.

L’historienne est finalement revenue sur l’impact de la Guerre d’Algérie dans la geste mémorielle du Général. Celle-ci ressort assez paradoxalement à travers des discours où le Général est à la fois appelé comme le « sauveur » de l’Algérie Française tout en étant celui qui va donner l’indépendance.

Les actions de Charles de Gaulle pour la Résistance vont jouer un rôle considérable dans la construction des mémoires. L’homme qui pense est indissociable de l’homme qui agit et qui met en avant une mémoire.

Un temps d’échange avec le public a permis de revenir sur des interrogations autour de la figure du Général de Gaulle, et notamment autour de la commémoration de l’appel du 18 juin.

Prochain « Rendez-vous du Mont-Valérien » le 10 octobre avec l’intervention de Tal Bruttmann sur le sujet « 1944 : le durcissement répressif ».